Résumé
L’Arctique. Un territoire exceptionnel de 14 millions de kilomètres carrés qui ne cesse d’être au cœur de nombreux débats économiques, stratégiques et environnementaux. Pierre Vernay l’a découvert par défi à l’âge de 20 ans. Il en fera sa « résidence secondaire », comme le dira Nicolas Hulot avec humour. Porté par les vents de l’aventure dans les années « Ushuaïa », puis fasciné par la littérature polaire et la conquête du passage du Nord ouest et du Pôle Nord, l’auteur n’a eu de cesse de s’imprégner au mieux de cet univers sans mesure et à photographier sa faune, sa flore et ses habitants si touchants. Pierre Vernay l’affirme avec force : « nulle part ailleurs dans le monde, les régions polaires n’offrent ce sentiment de liberté absolue ».À pied dans la toundra, avec des chiens sur la banquise, ou en kayak sur les fjords, on se laisse guider par ses envies, ses humeurs, mais aussi par les conditions météo. Ici, plus qu’ailleurs, on établit son camp où l’on veut, on mange quand on a faim, on se repose quand on est fatigué, on explore avec des sentiments de découvreur et si on veut photographier un terrier de renards ou un troupeau de bœufs musqués, on s’arrête un jour, deux jours ou plus.
Qu’importe. Le temps n’a plus de prise. L’Arctique est une école de patience. Mais si loin de tout, et sans assistance extérieure, on est à la merci de tout…, une attaque d’ours, une banquise qui cède, une tente qui s’enflamme, une tempête qui n’en finit pas…, mais toujours ce sentiment exaltant de vivre une vie intense. Sa seule vie. Et que dire de la lumière ? C’est aussi le paradis du photographe à condition qu’il s’affranchisse des rythmes de sa montre… Non, l’arctique n’est pas ce monde désolé en noir et blanc trop souvent décrit. C’est un monde coloré où particulièrement en été, toutes les couleurs y sont représentées… Du bleu indigo des campanules aux rouges sang des terres en basalte au soleil levant. L’inclinaison du soleil y est telle qu’elle garantit à toutes heures du jour des lumières extraordinaires. L’auteur nous fait partager ses souvenirs les plus forts, des ressentis très personnels à travers ses multiples expéditions qui s’étalent sur près de quarante années qui l’ont mené du Groenland aux multiples îles de l’archipel arctique canadien sans oublier le Svalbard. Presque une demi-vie en somme pleine de passion, d’aventure et d’amour pour une nature si grandiose, mais si fragile.
L’auteur
Pierre Vernay
Né en 1961, Pierre Vernay est venu à la photo il y a une quarantaine d’années. Glissant sur la vague de l’aventure dans les années 80, ce sont les expéditions polaires qui lui ont donné l’opportunité de réaliser des films pour Ushuaïa avec son frère Frédéric, et des reportages pour les grands médias français. Avant tout photographe animalier, il prend autant de plaisir à photographier un chevreuil sur une berge de la Loire, qu’un ours polaire ou encore un tigre dans la jungle indienne. Même si l’excitation n’est pas la même, seule au final la belle image compte. Il a une affection particulière pour l’Arctique. C’est la raison pour laquelle, utilisant des moyens de transport traditionnels comme le kayak de mer ou les attelages de chiens de traineau, il a mené près de 50 expéditions et voyages dans l’Arctique et en Laponie où les lumières sont sublimes. Il a été récompensé au Wildlife Photographer of the Year 2010 pour une image de brame du cerf. Il travaille en free-lance pour des magazines français comme Terre Sauvage, 30 millions d’amis, Grands Reportages, Bourgogne magazine et de manière plus occasionnelle pour le FIg mag, VSD et est diffusé également par l’agence française Biosphoto. Il a enfin coréalisé des films pour Ushuaïa dans les années 80 et participe de temps à autre à des tournages télé sur la Loire ou la faune de Bourgogne. Il a enfin écrit plusieurs livres d’aventure ou d’histoire polaire.
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