Résumé
Le territoire australien, rythmé par le « chant des pistes », des aborigènes, semble appartenir à une réalité parallèle. À la fois rude et délicate, piétinée silencieusement depuis des milliers d’années et brûlée par le soleil, cette immense île située au cœur d’un lointain océan a su cependant garder un tempérament spontané. Même l’atmosphère familière et rassurante des ses villes cosmopolites ne parvient pas à écarter le sentiment qu’en Australie, c’est toujours la terre qui mène le jeu. Nous nous sentons infiniment petits au milieu de ces immenses étendues de canyons orangés, de déserts rouges, de forêts luxuriantes, de plages de sable blanc, d’eaux cristallines, de bush sillonnés par les indigènes lors de leurs walkabout. Tout apparaît sur cette terre comme si la lumière façonnait continuellement les pierres de son onde variable, capable de colorer les contours des paysages et de les transfigurer avec une intensité extraordinaire en couleurs chaudes et corsées. Ici, tout est insaisissable : la nature domine toujours grâce à l’implacabilité d’un climat brûlant, à la dureté des déserts, au silence des roches solitaires et indifférentes. En même temps, nous avons toujours l’impression de faire partie d’une réalité harmonieuse, unique et équilibrée, car c’est précisément dans l’intensité de ses manifestations naturelles que l’Australie trouve le contrepoids adapté à la surabondance du présent.
L’auteur
Irena Trevisan
Née en 1987, Irena Trevisan est titulaire d’une maîtrise d’archéologie et spécialiste de l’histoire du monde classique. Passionnée d’art et de culture grecque et romaine, elle écrit des ouvrages sur l’Antiquité pour des musées et des maisons d’édition. Elle travaille en tant qu’éditrice et prête plume.
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